Cinq décennies de découvertes archéologiques seront célébrées au musée Pointe-à-Callière, alors que 350 des pièces les plus significatives des fouilles québécoises seront réunies dans le cadre de l’exposition « Fragments d’humanité. Archéologie du Québec » du 16 février 2016 au 8 janvier 2017.

Prêtés par les villes de Montréal et de Québec, le musée d’archéologie Pointe-du-Buisson, le Musée des Ursulines de Trois-Rivières, Parc Canada, l’Institut culturel Avataq et la Réserve d’archéologie du Ministère de la Culture et des Communications du Québec, les artefacts raconteront notre passé collectif selon quatre grands thèmes.
Les visiteurs se frotteront d’abord avec la préhistoire de la province, bien avant l’arrivée des Européens en Nouvelle-France. Le travail des archéologues a prouvé hors de tous doutes que des groupes d’hommes et de femmes foulaient déjà le sol québécois, il y a 12 000 ans.

Par la suite, l’exposition sera consacrée au commerce et aux multiples échanges qui constituaient l’économie, dès le 16e siècle, à l’époque où la soif de découvertes, de pouvoirs et de profits a mené les cousins du vieux continent à transiger avec les Amérindiens. Quantité de morues et de mammifères marins, alors considérés comme l’une de nos plus importantes ressources naturelles, ont attiré de nombreux Bretons, Basques et Normands. Plusieurs sites archéologiques ont également permis de retrouver des munitions, des armes, des pièces de monnaie et plusieurs autres objets qui peuplaient le quotidien des siècles suivants, avec ses postes de traites, ses forts et ses magasins du roi.

La troisième partie est consacrée à la vie quotidienne des 18e et 19e siècles, et plus particulièrement à l’alimentation, à l’hygiène, à l’art de recevoir à table et aux jouets de toutes sortes. Ces objets du passé permettront aux curieux de mieux comprendre l’intimité de leurs aïeuls et de saisir le gouffre qui sépare les années 2000 de cette époque, en termes de mentalités et d’habitudes. Ils pourront entre autres découvrir que la fabrication de remèdes maison, à l’aide d’alcool, de lait de magnésie, d’eau minérale et de substances en tous genres, était bien populaire. Contrairement à l’hygiène corporelle, qui se limitait souvent au nettoyage primaire des parties visibles du corps. Jeunes et moins jeunes seront également curieux de voir les jouets et les jeux, principalement récupérés dans les milieux aisés, qui témoignent de l’industrialisation du 19e siècle.

La visite se conclura avec une étonnante section consacrée aux reliques subaquatiques, provenant de cinq épaves tristement célèbres : l’Empress of Ireland, le Elizabeth and Mary, le Lady Sherbrooke, l’Auguste et le Machault. Vêtements, chaussures, bijoux, armes, munitions et plusieurs autres biens appartenant aux défunts rappellent la vie de ceux qui vivaient à bord de ces bateaux et leurs fins tragiques.

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Échos Montréal

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