Amir Khadir est un homme de conviction qui perd rarement l’occasion de faire entendre sa voix. Dernièrement, il s’est exprimé sur l’affaire Daoust en dénonçant le fait qu’on mette en cause uniquement l’ancien ministre de l’Économie, demandant à ce que Jean-Louis Dufresne, chef de cabinet de Phillipe Couillard soi entendu à son tour en commission parlementaire. En entrevue avec Échos Montréal, le député de Québec Solidaire affiche la différence du parti qu’il représente et nous fait part de ses idéologies et convictions.

Un parti différent28824356301_8fa5d78113_o

Quand on demande à monsieur Khadir ce qui différentie le Parti Québecois de Québec Solidaire, ce dernier donne une réponse franche et claire : “Le Parti Québécois fait parti du système depuis environ 45 ans et n’est pas du tout attaché à changer quelque chose de majeur dans la dynamique économique, écologique et sociale. Québec Solidaire est un parti prônant une nouvelle ère !”

Monsieur le député précise qu’il faut penser différemment notre société basée uniquement sur la richesse économique. Il prône l’importance que l’on doit donner à des indices beaucoup plus essentiels qui intègreraient, entre autres, le niveau de bonheur des citoyens : “Cela ne se fera pas du jour au lendemain. Québec Solidaire souhaite entamer ce chantier de transition économique. »

Un minimum à 15 $ de l’heure

Alors que de plus en plus de voix à travers le monde s’élèvent pour dénoncer les salaires trop bas dans nos sociétés occidentales, Amir Khadir enfonce le clou en reprenant le concept du fordisme : “Monsieur Ford avait compris qu’en payant mieux ses employés, ceux-ci pourraient être en mesure d’acheter ses voitures. »

Ce cercle vertueux est même défendu par des économistes pourtant à l’origine aux idéologies capitalistes néolibérales. Ils expliquent le ralentissement économique par le fait que les gens n’ont tout simplement plus les moyens de s’acheter les produits et services proposés par les entreprises. Si l’idée de fixer le salaire minimum à 15 $ de l’heure a émergé aux États-Unis, le débat s’est invité sérieusement cet été dans la métropole avec la grève des employés du Vieux-Port pour défendre ce taux horaire.

Monsieur Khadir insiste cependant sur le fait que la fixation du seuil du salaire minimum à 15 $ n’est qu’une des nombreuses mesures que Québec Solidaire souhaite mettre en place. La question de l’imposition, jugée inéquitable selon le député, est aussi un élément majeur du programme du parti. Amir Khadir estime que ce sont les petits commerçants et les plus modestes qui se retrouvent lésés vis-à-vis des plus riches et des grandes compagnies qui paient un impôt souvent dérisoire comparativement à leurs richesses.

La santé et l’écologie

Bien d’autres sujets de fond sont au coeur des réformes majeures souhaitées par Québec Solidaire. Monsieur Khadir rappelle notamment que l’écologie est un point essentiel dans les préoccupations du parti : “On est en train de complètement ravager la planète tout en accroissant les écarts de richesse.”

Aussi, à l’heure où le ministre de la Santé Gaétan Barrette donne des résultats basés sur la productivité, monsieur Khadir dénonce la loi 20 qu’il juge préjudiciable vis-à-vis de la qualité des services qui sont prodigués aux patients.

Crédits Photos : Courtoisie Québec Solidaire

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Échos Montréal

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