Il est clair que Marine Le Pen et son entourage du Front National sont désemparés après ce revers cinglant lors du deuxième tour des élections présidentielles de la France. Ainsi, l’écrasante majorité des électeurs français n’aura pas été dupe en constatant les mensonges de madame Le Pen, son agressivité constante, son impolitesse dans les débats médiatiques, ses déformations périodiques de la vérité, ainsi que la haine et la xénophobie qu’elle colporte dans ses discours en essayant de faire peur aux électeurs et de jouer bassement sur leurs craintes.

Et de toute évidence, l’électorat ne se sera pas laissé berner par l’amalgame des stupidités qu’elle a véhiculées, indignes d’une personne qui aspire à diriger un pays comme la France.

Alors, la fille de Jean-Marie Le Pen blâme pour sa défaite les médias qui ne l’ont pas appuyée, ainsi que la magistrature qui veut faire la lumière sur les accusations d’emplois fictifs qui sont portées à son endroit. Et elle refuse donc de comparaître, en se servant de son immunité en tant que députée européenne. Heureusement, cette immunité lui ayant été enlevée, elle devra rendre des comptes aux instances judiciaires.

Semblant clairement copier plusieurs points de sa stratégie électorale sur celle de Donald Trump aux États-Unis, elle n’a pas hésité dans son débat avec le nouveau Président élu Emmanuel Macron à relater d’accusations basées sur de faux documents qui circulaient sur la toile, documents qu’elle a par ailleurs probablement elle-même fait circuler sur Internet et qui semblaient accuser monsieur Macron de placement d’argent dans des paradis fiscaux. Loin de se laisser faire, ce dernier la poursuit en justice pour fausses allégations et diffamation.

Démontrant en outre une grave incompétence dans les énormes anomalies comptables de son programme électoral, madame Le Pen a multiplié les tergiversations et les « pertes de mémoire » lorsque questionnée sur les détails logistiques et la durée anticipée de son projet de sortir de la Zone Euro et d’avoir deux monnaies. Non seulement cela aurait engendré un épouvantable et ingérable capharnaüm, mais cela aurait aussi été un désastre financier pour la France, de l’avis de tous les experts interrogés.

Dans la simple équation « importations vs exportations », cela aurait représenté au minimum des pertes commerciales de 70 milliards pour le pays, et une dévaluation de la monnaie française de plus de 30%. Comme catastrophe, on ne fait pas mieux.

Même en ce qui concerne son cheval de bataille xénophobe, l’immigration, Marine Le Pen n’a pu camoufler son hypocrisie. D’un côté, elle se targue de vouloir chasser les émigrants qu’elle présume terroristes. Mais de l’autre elle n’a pas hésité un instant, lors des dernières élections municipales, à s’allier à Jean-Claude Veillard, grand et fervent partisan du Front National, qui est directeur de la sécurité de la plus grande cimenterie au monde, la Lafarge Holcim. Or, le quotidien en ligne Mediapart indiquait la connivence pro-terroriste de cette compagnie qui pour assurer son passage en Syrie a collaboré sans vergogne avec le groupe État Islamique en leur payant une généreuse « taxe de passage ».

Enfin, toujours prompte à dupliquer la ligne de conduite d’un Donald Trump milliardaire, la Chef du Front National se prétend la seule vraie représentante de la classe ouvrière et la véritable patriote de la politique française.

Mais les questions se posent : Patriote de quoi au juste ? Et de quelle façon peut-elle se déclarer fille du peuple ?

À l’instar de Trump, madame Le Pen a elle aussi vécu toute son enfance dans l’opulence et a grandi dans le confort et la sécurité du château de son illustre père. Pas besoin de creuser bien loin pour se rendre compte que son miroir aux alouettes n’est que fumisterie démagogue pour tenter de profiter de l’anxiété et de la désillusion politique d’un Peuple français en manque de repères.

Malheureusement pour elle, Les Français l’ont compris et ont plutôt opté pour l’intelligence, alors qu’ils ont choisi la Liberté, l’Égalité et la Fraternité, rejetant d’un bloc la haine et la paranoïa qui nourrissent madame Le Pen.

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Vincent Di Candido

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