Cette année fut riche en événements pour les Québécois et Montréal a été le théâtre de bon nombre d’entre eux. Retour sur 2018 qui, malgré quelques nuages gris, présage une perspective économique favorable pour 2019.

 

Un nouveau gouvernement

La nouvelle ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy. ©Thomas Verville

Le gouvernement libéral n’aura pas survécu au mécontentement des Québécois, qui ont peut-être aussi sanctionné les frasques et comportements discutables de certains, à l’image du ministre de la Santé de l’époque, Gaétan Barrette, dont le style de gestion, ainsi que le niveau de morale et d’éthique n’ont très clairement pas été du goût de tout le monde.

Mais c’est bien un ras-le-bol général et un rejet des anciens partis politiques qui a conduit la CAQ au pouvoir. À l’image de la France, les Québécois ont choisi d’élire un parti alternatif aux partis traditionnels qui ont gouverné la province durant plusieurs décennies. Toutefois, même s’il est primordial de laisser sa chance au coureur, le gouvernement caquiste devra faire ses preuves rapidement. Outre-Atlantique, un autre parti, lui aussi récent, La République En Marche (LAREM), porté par Émanuel Macron, avait aussi battu les anciens partis politiques. Cependant, un an après, c’est le mécontentement général, caractérisé par le mouvement des “gilets jaunes”.

La nouvelle ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, a commencé ses fonctions de manière énergique, en s’attaquant notamment au financement des médias communautaires. De fait, elle affiche son intention d’inciter les ministères et organismes gouvernementaux à réserver au moins 4% de leurs budgets publicitaires aux médias communautaires. Dernièrement, elle s’est portée à la défense des médias communautaires écrits en fustigeant les municipalités qui, dorénavant, et puisque la loi les y autorise, se mettent à diffuser leurs avis publics sur leurs sites internet. Pour Madame la Ministre, le problème est double, car non seulement les journaux communautaires écrits sont privés d’une source de revenus qui leur serait fortement bénéfique, mais en plus, la visibilité de ces avis publics, pourtant d’une importance informative capitale, est rendue quasi-nulle, étant donné le peu de gens qui vont aller les consulter.

L’administration de la Ville de Montréal, qui elle aussi a choisi de diffuser ses avis publics via son site internet, ne peut plus bénéficier de la grâce accordée à toute nouvelle gouvernance, la Mairesse Valérie Plante étant en fonction depuis un an maintenant. Selon un récent sondage de Léger-Journal de Montréal, 44% des électeurs souhaitent déjà qu’elle soit remplacée. Ainsi, 68% des Montréalais sont mécontent de la fluidité des routes et près de la moitié jugent les taxes trop élevées.

 

Le royaume des cônes orange

©Archives Échos Montréal

Alors que madame la Mairesse mentionnait sur ses propres affiches de campagne la fin des cônes orange, force est de constater que ce n’est pas le cas, considérant les chantiers qui foisonnent de part et d’autre de la métropole. Et malheureusement, le contexte ne semble pas s’améliorer pour les années à venir.

Outre la polémique engendrée par la hausse des taxes surprise en début d’année, le problème récurrent des travaux n’a pas arrangé la situation. L’année 2019 s’annonce charnière face à des Montréalais excédés par ces désagréments et la Ville devra y apporter des réponses fortes.

 

Un marché de l’emploi globalement en bonne santé

Grâce notamment au dynamisme des 4 universités de la ville, Montréal est devenu un véritable pôle de la recherche scientifique. Dans certains domaines, elle excelle même au point d’être classée première. C’est le cas dans le secteur en plein boum de l’intelligence artificielle. En tant que pionnière, la métropole a attiré encore cette année bons nombres d’investisseurs, permettant ainsi la création de moult emplois.

Toutefois, ce fut une année noire, une fois de plus, pour la main d’oeuvre au sein de Bombardier, qui a tout récemment procédé à des licenciements en masse dans la métropole. Et cela après avoir annoncé en grande pompe le partenariat avec Airbus afin de sauver le projet CSeries, devenu A220.

 

Records sur le marché de l’immobilier

2018 a littéralement, du début à la fin, été l’année de tous les records pour l’immobilier.  Pour le seul mois de juillet, 3201 ventes résidentielles ont été enregistrées, totalisant plus de 1 milliard de dollars. Cela faisait huit ans que le nombre de transactions n’avait jamais été aussi élevé pour ce mois. Pour ce qui est de la valeur totale des transactions, elle se chiffre à plus de 11 milliards de dollars, constituant une hausse de 8% sur un an.

Le marché des condos neufs a quant à lui vu ses ventes augmentées de 31%. Pour ce qui est du Centre-Ville, celui-ci a connu une impressionnante hausse de 44%, avec 1047 ventes au deuxième trimestre. Le reste de l’île a totalisé près de 769 ventes. Pour ces deux secteurs, ce sont les meilleurs chiffres obtenus lors d’un deuxième trimestre.

 

Un horizon positif pour 2019

À l’échelle provinciale, il est à espérer que la CAQ, qui paraît s’activer de manière dynamique, ne s’essouffle pas et que les résultats tant attendus sur le plan économique, social et de la santé, se fassent ressentir dès cette année.

Concernant Montréal, Madame la Mairesse Valérie Plante aura pour mission de recouvrer la confiance des Montréalais qui s’est érodée en 2018, afin d’offrir aux résidents et commerçants une nouvelle année plus radieuse. Heureusement, les conditions économiques et l’excellente santé du marché immobilier dans la métropole viennent considérablement éclaircir le tableau, assurant de belles perspectives pour 2019.

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Échos Montréal

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